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Les perturbateurs endocriniens,Cancer ??Autisme?? Mais ou vas ton??

Je tenais à partager avec vous un article de l’institue contre le cancer ,Bientôt 60 ans que l'on connais les dangers ,Mais que fait-on?


Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques d'origine naturelle ou artificielle étrangères à l'organisme, et présentes dans l'environnement, qui peuvent interférer avec le fonctionnement du système hormonal et induire ainsi des effets néfastes sur cet organisme ou sur ses descendants.

Le rôle des perturbateurs endocriniens (PE) a été suspecté au début des années 1960 aux États-Unis. Les publications sur ce sujet se sont multipliées au début des années 90 et ont fait état d'une baisse de la qualité du sperme, d'une augmentation des cancers du testicule, de malformations de l'appareil génital. Dans le même temps, les scientifiques ont constaté que de nombreux animaux vivant dans un milieu aquatique contenant des polluants chimiques présentaient des anomalies de leur système reproducteur. Ces produits sont très nombreux, il s'agit par exemple de certains pesticides, des phtalates (utilisés dans les matières plastiques), du bisphénol A, du chlordécone, de résidus de médicaments. Ils sont présents dans l'eau, l'alimentation, l'air et certains produits industriels (médicaments, cosmétiques...).


PERTURBATEURS ENDOCRINIENS ET RISQUE DE CANCERS


Le rôle de plusieurs PE est à ce jour suspecté dans l’apparition de cancers hormonaux-dépendants (sein, utérus, prostate, testicules), mais les données actuellement disponibles ne permettent pas de confirmer ce lien. Il est en effet très difficile de mesurer avec fiabilité la nature et les quantités de composés chimiques environnementaux ayant pu entraîner l'incitation et la promotion des cancers. Se pose également le problème des mélanges de molécules, qui concerne également les éventuels effets d'addition, de synergie ou d'antagonisme entre molécules, d'autant plus que certains produits s'accumulent dans l'organisme. Par ailleurs, les effets sur la santé humaine de l'exposition à de faibles doses de perturbateurs endocriniens sont sujets à controverse. La mesure de la chronicité des expositions est également complexe à mettre en œuvre.

Parmi les différents perturbateurs endocriniens identifiés comme cancérogènes, on peut notamment citer1:

  • le bisphénol A, associé aux cancers du sein, des ovaires et de la prostate ;

  • les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), associés au cancer du sein ;

  • le diéthyltilbestrol (DES), associé au cancer de l'utérus et du sein ;

  • les dioxines, en cause dans les cancers du sein, les lymphomes malins non-hodgkiniens, et les myélomes multiples chez l'homme uniquement ;

  • les phtalates, associés au développement de l'endométriose chez les femmes et au cancer du sein, des tumeurs hépatocellulaire dans les modèles animaux et des tumeurs du testicule après exposition en continu ;

  • les retardateurs de flamme bromés (RFB), qui altèrent le système immunitaire, la thyroïde et le métabolisme, sont associés à une puberté tardive et à une ménopause précoce, deux facteurs de risque importants dans la survenue du cancer du sein ;

  • les pesticides organochlorés, dont le chlordécone ; ce PE a été largement utilisé dans les Antilles françaises entre 1973 et 1993 pour combattre le charançon du bananier. Très stable dans l'environnement, il est à l'origine d'une importante pollution des sols et des eaux et peut contaminer certaines denrées animales et végétales. De ce fait, les habitants de ces régions y sont toujours exposés. En 2010, une étude2 a démontré une possible association entre l'exposition au chlordécone et la survenue d'un cancer de la prostate. Les pouvoirs publics ont donc lancé trois Plans d'action successifs contre la pollution par le chlordécone en Guadeloupe et en Martinique.

Le CIRC a récemment confirmé le caractère cancérogène du diéthylstilbestrol et classé d'autres PE parmi les cancérogènes certains : le benzopyrène, la dioxine dite Sévéso et les polychlorobiphényles (PCB).

Tous ces PE agissent :

  • soit indirectement, en modifiant la production, le stockage, le transport, la diffusion et l'élimination des hormones naturelles ;

  • soit directement, en interagissant avec les récepteurs cellulaires en imitant l'action d'hormones naturelles telles que les Å“strogènes ou encore en bloquant les récepteurs cellulaires, empêchant ainsi l'action des hormones.

Mis en place en 2005, le Programme national de recherches sur les perturbateurs endocriniens (PNRPE) a pour objectif de soutenir des recherches fondamentales et appliquées en appui à l'action publique sur les questions ayant trait à la perturbation endocrinienne.

FOCUS SUR LE BISPHÉNOL A


Le bisphénol A est largement utilisé dans la fabrication des matières plastiques. L'alimentation contribue à plus de 80% de l'exposition de la population. Les principales sources d'exposition alimentaires sont les produits conditionnés en boîtes de conserve, qui représentent environ 50% de l'exposition alimentaire totale. Il est également présent dans les bouteilles plastiques, les biberons, les canettes de boisson, les capsules de bouteilles, les papiers thermiques (tickets de caisse, reçus de carte bancaire...), le sang et l'urine de la quasi-totalité des populations européennes. Il a aussi été retrouvé dans le lait maternel, le liquide amniotique.

Les études scientifiques font état d'effets sanitaires avérés chez l'animal et suspectés chez l'homme (troubles de la reproduction, cancers du sein et de la prostate...), même à de faibles niveau d'exposition.

En avril 2013, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a publié un rapport sur les résultats de l'évaluation des risques sanitaires associés au bisphénol A. Ce rapport est accompagné de trois autres rapports : un état des lieux des alternatives potentielles au bisphénol A, une évaluation des dangers d'autres composés de la famille des bisphénols, et un rapport sur les incertitudes entourant les perturbateurs endocriniens.

Les conclusions de l'évaluation des risques, réalisée sur la base des dangers identifiés à partir d'études conduites sur des animaux et de la caractérisation des expositions, montrent un risque potentiel pour l'enfant à naître des femmes enceintes exposées. Les effets identifiés portent sur une modification de la structure de la glande mammaire chez l'enfant à naître qui pourrait favoriser un développement tumoral ultérieur. La mise en évidence de ces risques potentiels est néanmoins associée à un niveau de confiance qualifié de « modéré » par les experts au regard de l'état actuel des connaissances et des incertitudes.

Par précaution, en France depuis le 30 juin 2010 et au niveau européen depuis juin 2011, la fabrication, l'exportation et la mise sur le marché de biberons à base de bisphénol A. L'utilisation du bisphénol A dans l'ensemble des contenants alimentaires est interdite depuis le 1er janvier 2015. Toutefois, dans l'état actuel des connaissances, l'ANSES n'encourage pas à utiliser d'autres bisphénols en substitution du bisphénol A. L'ANSES a également édicté des conseils pratiquespour reconnaître les contenants et ustensiles contenant du bisphénol A, ainsi que des recommandations d'usage.






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